Abécédaire Nature

Par Diane Benichou (2MF Nature)

 

A comme... Arbrentissage

Une école en forêt – et toute école qui apprend dans une nature où les arbres sont présents- est un lieu d’ "arbrentissage". Un mot inventé pour décrire une éducation similaire à la croissance des arbres.

Apprendre en forêt, c’est d’abord apprendre lentement, au rythme de chacun et au rythme des saisons, de la même manière qu’un arbre pousse à sa propre vitesse. C’est aussi apprendre avec les autres, en collaboration avec ses congénères et ses aînés.

On ne survit pas seul, on n’ apprend pas seul non plus.

L’arbrentissage renvoie évidemment à l’apprentissage en nature : on apprend mieux dans un environnement sain. Bienveillant, calme et non pollué, de la même manière qu’un arbre se développe mieux dans un contexte respectueux de ses rythmes biologiques.

 

Apprendre en nature signifie aussi prendre en compte les principes psycho-affectifs propres aux mammifères, dont les humains : la nécessité de marcher, de courir, de crier, de parler, de pleurer. Egalement, d’un point de vue cognitif, on sait les similitudes entre le cerveau et les ramifications d’un arbre : à la manière non linéaire, par association d’idées, en créant du lien et des réseaux entre les sujets de la vie. Enfin, l’arbrentissage considère les principes primaires de l’éducation dans leur lien avec les espèces végétale et animale, tant dans leurs similitudes que dans leurs différences.


 

B comme... Bio mimétisme

 

Le bio mimétisme fait également intervenir la capacité de comparaison, si essentielle à l’élaboration de la pensée critique. En comparant les éléments végétaux et animaux à ceux qui relèvent de son espèce à lui, l’espèce humaine, l’enfant évalue les similitudes et les différences qui existent entre elles. Enfin, une pédagogie bio inspirée rend les enfants créatifs : leurs observations et leurs comparaisons les poussent à prendre des initiatives … Qui d’entre nous n’a jamais essayé de voler en sautant d’un muret, comme un oiseau ? Le mimétisme du vivant appelle à rêver, à explorer, à essayer, à créer …

C’est donc aussi la ténacité, par confrontation à des problèmes issus du monde réel, qui est forgée chez les enfants !

 

Le bio mimétisme, et plus exactement la bio inspiration, désigne le fait de copier les mécanismes présents dans la nature pour les adapter à l’espèce humaine. Cette notion qualifie en particulier les innovations dans l’ingénierie – par exemple, l’invention de l’avion, calquée sur le fonctionnement du vol des oiseaux et des chauves-souris – Ce domaine intéresse les éducateurs en nature parce qu’elle repose principalement sur l’observation des mondes végétal et animal, une qualité qu’ils inspirent aux enfants dès le plus jeune âge. L’observation attentive permet à l’enfant de comprendre intellectuellement et émotionnellement son environnement. Et d’y trouver sa place unique.


 

C comme... Créativité

 

S’il est une dimension de la personnalité qui est magistralement développée en école-forêt, c’est celle de la créativité.
D’abord, parce que le plein air appelle l’expression de soi et l’inventivité, du fait même de l’expansion de l’espace et de l’exposition à la lumière naturelle.
De plus, dans un environnement qui réduit le stress et offre une bonne qualité d’air, le cerveau – en sécurité - est plus à même de créer.

Mais au-delà de la seule question du contexte, les pédagogies en nature sont dessinées justement pour optimiser, chez les enfants, les possibilités de créer. Non seulement parce qu’elles invitent à l’expérimentation et à la contemplation du beau, mais aussi parce qu’elles les érigent en tant que valeur fondamentale.

La création, bio inspirée ou non, est envisagée comme aptitude transversale : elle peut être explorée à travers toutes les activités, de l’allumage d’un feu au jeu libre. La créativité est autant encouragée parce qu’elle correspond au développement émotionnel et psycho-affectif de l’individu : la création artistique permet à toutes les personnalités d’enfants de s’exprimer. S’ils ne sont pas à l’aise avec les mots, la poésie ou les mathématiques, ils auront tellement d’autres occasions de modeler de la terre ou de la boue, de construire, de façonner, de cuisiner, de jouer, etc ….

 

L’une des façons qu’à l’école-forêt d’instaurer la créativité comme préalable à tout apprentissage réside dans le choix qu’elle offre à chacun d’apprendre et de s’exprimer avec la modalité sensorielle qui lui convient !

 


 

D comme... Découverte

 

L’espace ouvert et l’air libre amplifient les occasions d’explorer le monde, occasions forcément restreintes en salle de classe. Chasses au trésor, jeux de piste, cache-cache et autres jeux sont autant d’opportunités pour découvrir, à chaque fois de nouvelles choses. L’éducation par la nature prend racine dans une posture évolutionniste assumée : l’humain ne vit jamais aussi bien que lorsqu’il est (re)placé dans son environnement premier, la nature. Si le manque de cette dernière a donné naissance à un syndrome (Nature deficit disorder), c’est parce qu’il nous prive de la liberté d’action essentielle à notre développement.

 

Sans liberté d’action, pas de curiosité, puisque rien ne stimule l’intérêt. Sans curiosité, pas d’envie de découvrir le monde. Lâchez des enfants dans la nature, et constatez les innombrables découvertes qu’ils vont vous rapporter ou dont ils vont vous parler. Les découvertes sont d’autant plus fréquentes et passionnantes qu’elles sont stimulées par le programme d’apprentissages des écoles-forêt. En effet, elles intègrent les moments de *recherche-découverte* comme constitutifs de la situation d’apprentissage. On encourage les enfants à rechercher eux-mêmes les outils dont ils vont avoir besoin pour leurs jeux…. Bâtons de bois, cailloux etc… Ces pratiques transforment les enfants en excellents chercheurs (d’or)!


 

E comme... Emerveillement

 

« Ne s’émerveiller de rien est beaucoup plus bête que de s’émerveiller de tout »  écrivait Dostoïevski. L’émerveillement est la clé de l’éducation en nature, aussi bien du côté des élèves que du côté des accompagnateurs. Il se caractérise par un sentiment de joie accentué par la surprise. Un enfant riant aux larmes à la découverte de la neige pour la première fois de sa vie est l’image qui me vient à l’esprit pour exemplifier l’émerveillement. Il est essentiel à l’apprentissage : quand on est émerveillé, on est intéressé, on ressent un attrait ou une fascination pour la chose. Cet intérêt tout émotionnel est la base de la motivation à apprendre.

 

On peut, bien entendu, favoriser l’émerveillement en découvrant ou en faisant sans cesse découvrir de nouvelles choses aux autres. Mais pour que le sentiment ne s’étiole pas sur le long terme, c’est l’attitude qui fait la différence ! Être émerveillé, c’est être ouvert aux surprises de la vie, c’est être attentif aux petits détails de l’existence, c’est être prêt à être décontenancé, voire contrarié par la découverte. C’est là où le développement personnel rejoint, encore et toujours, la question éducative : apprendre, c’est s’émerveiller de ses découvertes ; pour pouvoir s’aventurer dans l’émerveillement, il faut cultiver une belle confiance en soi et dans la vie.


 

F comme... Forest School

 

Le terme Forest School est encore largement utilisé même si, dans les pays francophones, sa traduction école-forêt s’implante progressivement. Ce mot désigne deux formats pédagogiques : d’une part, les écoles qui proposent une scolarité et un suivi de programme intégral et, d’autre part, des organismes, comme notre école, qui proposent des activités en nature pour les enfants. Ces deux réalités de la pédagogie école-forêt partagent un premier socle commun : une éducation en nature, principalement en forêt, mais pas seulement, sur les bords des chemins, en lisière de champ, le long de la rivière, etc.

 

Les Forest Schools répondent généralement à cinq autres grands principes :
* une éducation sur le long terme, via des séances régulières et répétées ;
* une démarche collaborative : les enfants forment une communauté d’apprentissage solidaire et empathiques ;
* une approche holistique (complète) qui ne sépare pas les savoirs d’un côté et les expériences de la vie, de l’autre : on apprend tout en même temps ;
* une éducation au risque, qui prépare l’enfant à sa future vie d’adulte en lui apprenant à évaluer les conséquences de ses actes et décisions, à gérer ses émotions et à penser à son groupe.
* un développement professionnel permanent pour les éducateurs, via des partages d’expérience et des ateliers de formation.


 

G comme... Guide

 

La pédagogie école en forêt n’agit pas d’elle-même. Elle repose sur un contexte bien sûr, la nature et aussi sur des personnes : les enfants, d’abord, à qui on laisse le pouvoir de décision sur les activités et les moyens de les effectuer. Mais aussi sur les enseignants – plus souvent nommés "accompagnateurs ou passeurs" qui sont de véritables médiateurs entre l’enfant et la forêt, la nature, le vivant, les expériences et les savoirs. Le mot juste semble être celui de "guide", dans tout ce qu’il a de bienveillant et de sécurisant. De la même manière qu’un sylvo-thérapeute amène progressivement son groupe à appréhender la forêt, le sylvo-éducateur conduit les enfants à la découverte et à l’apprentissage progressif du monde qui les entoure.

Derrière une démarche, il y a toujours des gens qui pensent, planifient, encadrent, accompagnent, posent des questions, répondent aux interrogations, gèrent la dynamique de groupe, en assurent la sécurité, etc. Le profil des accompagnateurs en école-forêt est varié : enseignants certifiés, formateurs, parents, ils ont tous en commun une sensibilité toute particulière à la fois vis-à-vis de l’environnement naturel et du monde de l’enfance.


 

H comme... Holistique

 

L’école-forêt vise une éducation dite holistique, c’est-à-dire intégrale, englobante, aussi transversale et large que possible. On peut considérer que c’est déjà le cas de l’éducation "tout court", telle qu’elle est effectuée en école Montessori. Il faut, en fait, faire la différence entre l’enseignement d’une matière et l’éducation au sens large du terme.

L’école contient, surtout pour nos plus grands, des moments qui ressemblent à la vie de tous les jours, mais la majorité du temps est dédiée à l’enseignement disciplinaire uniquement, on fait spécifiquement des mathématiques, du français, de la géométrie etc …

 

En forêt,  on ne dissocie pas les sujets de leur application dans la vie concrète, ce qui les rend moins ardus à appréhender et moins difficiles à mémoriser pour les enfants.


 

I comme... Imagination

L’imagination constitue l’une des facultés humaines les plus sollicitées tant dans l’école-forêt qu’en sylvothérapie. Il s’agit tout d’abord de notre capacité à former des images à partir d’éléments dérivés, en particulier, de perceptions sensorielles. Or ces dernières se développent efficacement à la fois grâce au contexte (la forêt est un environnement où explosent les manifestations sensorielles) et grâce aux dispositifs mis en place par les éducateurs en forêt. Tout est pensé et voulu pour amplifier les opportunités de développer nos sens : écouter des sons, manipuler les objets naturels de la forêt, observer de tous ses yeux, sentir les odeurs, goûter des fruits et des plantes … Nulle surprise donc que la combinaison de ce contexte et de ces pédagogies favorise l’imagination.

L’imagination se définit aussi comme l’habilité à trouver des solutions à un problème, à résoudre un obstacle, à faire preuve de créativité et de flamme artistique. La créativité et l’habilité à la résolution de problèmes sont liées en ce qu’elles reposent toutes deux sur la capacité à imaginer des mondes différents. Or l’éducation en forêt encourage la production d’images autres que celles qui sont présentes devant nos yeux. Elle favorise donc la production de solutions, d’outils, de concepts, de moyens artistiques ou autres.


 

J comme... Jeux Libres

Toute la puissance des jeux libres en extérieur, s’ils sont bien didactisés, est qu’ils utilisent toutes les possibilités de l’environnement – autrement plus riche qu’une salle de classe fermée, aussi bien décorée soit elle ! - pour aménager une situation de vie réelle. Sans entrer dans les débats autour des définitions du ludique, disons que le jeu libre est d’autant plus porteur d’apprentissage qu’il est amusant et réaliste. Construire une cabane est considéré comme un jeu par les enfants – ou du moins comme une activité. Apprenez Thalès ou Pythagore pour appliquer leurs règles à la construction de la cabane, cela n'en restera pas moins un jeu !

 

L’apprentissage par le jeu n’est pas l’apanage des écoles en forêt. Loin de là. Ses effets bénéfiques sur l’apprentissage sont largement reconnus scientifiquement et le jeu est pleinement intégré à l’école institutionnelle. Mais le jeu grandeur nature, lui, est bien la spécificité des écoles en forêt. En effet, et ce n’est pas faute de volonté des enseignants en classes fermées – il est impossible de mettre en place, au quotidien, des jeux qui simulent la réalité. Les jeux en classes restent une activité récréative, ils ne reproduisent pas la réalité d’une vie enfantine. En revanche, lâcher les enfants en pleine forêt pour une chasse au trésor, et ils deviennent des chercheurs d’or. Ils ne font pas *comme si* ils sont.


 

K comme... Kinesis

 

Kinesis, en grec, est la capacité motrice, la faculté de mouvement des différents membres du corps. Voici d’ailleurs un lien avec le jeu, qui, en forêt amène souvent à bouger de tout son corps (courir, sauter, grimper, etc.). Le fait qu’on élève un enfant à marcher pour ensuite lui demander de s’assoir pendant ses années de scolarité est une aberration en termes psychomoteurs.

Les années de scolarité sont justement le passage de la vie où l’individu a le plus besoin de se mouvoir, car son corps se développe. Alors, en parallèle des cours, on inscrit son enfant au sport ….

Pourquoi donc ne pas bouger en apprenant ?

Apprendre en courant et en grimpant aux arbres ? 

Pourquoi séparer apprentissage intellectuel et faculté motrices, alors qu’on sait maintenant que lorsqu’on apprend, c’est tout le corps qui s’active ?

Et que l’on apprend beaucoup plus efficacement en manipulant, en faisant, en activant tous ses membres ?

L’éducation en nature a, sur ce point, pris de l’avance sur les neurosciences, en se basant sur l’observation des rythmes naturels de l’enfant et une perspective évolutionniste : on n’est jamais mieux que dans son milieu d’origine.

Celui de l’humain, c’est la nature.

Ajoutez à cela des dispositifs pédagogiques qui multiplient les occasions d’apprentissage en mouvement, et vous aurez une recette exceptionnelle. Sans parler des problèmes de santé qui se trouvent évités …


 

L comme Liberté

 

La liberté est une notion, mais c’est en tant que sensation qu’elle semble le plus souvent appropriée à l’école en forêt. Tout d’abord, dans son lien avec l’espace naturel : revoyez un instant votre propre sentiment lorsque les portes de la classe s’ouvraient pour l’heure de la récréation ou pour la sortie des cours ; ou visualisez l’image d’enfants s’élançant en courant dans un grand pré ou sur un sentier de forêt. Il y a dans l’appel de la forêt quelque chose de libérateur, qui nous pousses à nous élancer, à aller de l’avant, à nous mettre en mouvement. Et cette sensation de grand air, l’impression que rien ne nous entrave, lorsque l’on va vers la nature ! N’est pas exactement ce que signifie la sensation de liberté ?

La sensation de liberté en forêt s’explique physiologiquement : l’espace ouvert – contrairement aux salles de classes intérieures – appelle le mouvement du corps ; elle s’explique neurologiquement aussi : le cerveau reçoit comme positive la possibilité de sortir d’une situation d’enfermement (au fond de nous, nous sommes tous un peu claustrophobes !). Et elle s’explique psychologiquement aussi : l’absence de barrières et la proximité avec le végétal comble nos besoins de renouer avec notre environnement premier, la nature. Mais c’est parce qu’elle est aussi basée sur une liberté de choix – et non pas seulement de mouvement – que l’école en forêt réussit si bien à notre construction physique et mentale. Les pédagogies en nature visent l’autonomie des enfants, très tôt. Et cela passe par le fait de leur donner le choix (des activités, des outils, de certains horaires et de certains lieux etc.)  Et vive la liberté !


 

M comme Montessori

Avec le terme « Montessori », on ouvre la porte à la question des pédagogies dites « alternatives » dont s’inspirent largement les écoles en forêt. Les caractéristiques de ces pédagogies (Montessori mais aussi Freinet, ou les écoles démocratiques etc ) sont la centration sur l’enfant et non sur l’enseignant ou les savoirs, le développement de l’autonomie de l’individu par des prises de décision, la responsabilité, la gestion partagée de la structure etc…. , l’éveil sensoriel des enfants et non pas seulement intellectuel, et une vision relativement égalitaire des rôles d’accompagnants et d’élèves.

Si la majorité des approches alternatives envisage l’environnement naturel comme bénéfique pour la santé de l’enfant, seules les écoles en forêt le considèrent comme le meilleur contexte et un outil indispensable pour l’apprentissage et le développement personnel des enfants. De nombreux accompagnants d’école en forêt utilisent des dispositifs et ou du matériel Montessori, de la même manière qu’une école démocratique s’effectue souvent à l’extérieur. « Les pédagogies alternatives » empruntent les unes aux autres et s’enrichissent mutuellement, pour le bonheur des grands et des petits ! 

 


 

N comme Nature 

 

Évidement l’école en forêt s’effectue dans la nature. Cet environnement constitue même la caractéristique première des pédagogies en nature. Comme le dit l’auteur du manuel «Tous dehors ! en forêt » : la boîte à outils naturels est gigantesque. Sortez, ouvrez-la et jouez. 

Au-delà de ses bienfaits attestés sur la santé mentale et physique humaine, la nature constitue un terrain de jeu et d’apprentissage extraordinaire. Mais la notion de nature ne caractérise pas seulement le fait de faire classe en extérieur, il ne s’agit pas seulement de la forêt ou de la nature en tant que lieu d’apprentissage.

Le deuxième sens du mot « nature » est essentiel ici : on fait école de manière naturelle, on intègre l’enseignement à un ensemble bien plus vaste de domaines et de compétences. On y enseigne à vivre, dans toute la pluralité de situations que recouvre le terme : on apprend à sociabiliser, à discuter, à diriger ou à suivre un groupe, à prendre des risques, à surmonter les obstacles etc… L’école en forêt est naturelle aux deux sens du terme : elle se fait dans et par la nature et elle est normale pour les petits humains.


 

O comme Oiseau 

 

Les oiseaux sont omniprésents en forêt. Leur chant enchante à la fois les bois, les promeneurs, les accompagnants, les enfants et les thérapeutes. C’est l’occasion de discuter la présence du monde animal en lien avec celui du végétal. La forêt regorge d’animaux, microscopiques, petits ou grands, qui travaillent de concert avec les végétaux pour leurs survies respectives. Les insectes, bien sûr, ouvriers du sol forestier, compagnons heureux des plantes et des arbres. C’est à travers eux que les enfants envisagent un autre monde, celui des airs, du vol, de l’apesanteur …. Les mammifères, de l’écureuil au sanglier, qui fascinent par tant de similitudes avec les humains que par leurs modes de vie diamétralement opposés au nôtre. La forêt nous abrite depuis la nuit des temps, elle nous amène à côtoyer les espèces voisines dans un même lieu que nous avons toujours partagé. La proximité du monde animal amène les enfants à le connaître, d’abord, à s’émerveiller, et à le respecter ensuite.

En école en forêt, on classe les animaux par espèces, on les observe, on tisse des liens d’amitié avec eux, pour ensuite protéger ceux que l’on a appris à aimer. Pour préparer nos enfants vers un futur non violent contre l’espèce animale.